GUERRE OU PAIX DANS LA VALLÉE DU CACHEMIRE ?

Depuis 60 ans, le Cachemire, un petit territoire coincé entre l’Inde et le Pakistan. La population locale, majoritairement musulmane, réclame une autonomie que New Delhi lui refuse,les Cachmiris sont donc divisés.De son côté, le Pakistan s’efforce d’exercer son influence en manipulant certains groupes cachmiris qu’il fournit en armes et équipements.En Bref, il s’agit d’une situation complexe, dont les répercussions pourraient être immenses. Comme on sait, tant le Pakistan que l’Inde disposent d’armes nucléaires(officiellement depuis 1998), ainsi que de missiles et d’armements de toutes sortes. Les négociations de paix entre l’Inde et le Pakistan sont fréquents entre 2004 et 2006 (même après) de plus durant ces années le Cachemire a connu une période de détente.Le 21 eme siècle est le siècle ou l’on a envisagé et mis en place plusieurs processus de paix qui ont plus ou moins atténué les tensions. Cependant ces processus de paix ont majoritairement connu des échecs. Pour mettre en place un processus de paix il faut quatre choses indispensables: promouvoir la compréhension des moyens pacifiques pour résoudre les conflits et créer des événements, des opportunités afin de mettre en place des dialogues entre les communautés divisées,améliorer la géopolitique et les pratiques de processus de paix et aider la population à consolider la paix. Or l’Inde et le Pakistan ( et la Chine) rencontrent des difficultés pour la mise en place illico et correctement ces quatre idées.

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Espoir de paix au Cachemire ?

La population diversifiée du Cachemire gardent espoir dans les processus de consolidation de paix. Une plus grande participation de la population du Cachemire créera un processus de paix indo-pakistanais plus productif pour résoudre le conflit du Cachemire. Mais pour parvenir à un règlement durable de ce conflit, ce processus doit être acceptée par toutes les parties.
Tout d’abord l’objectif de Conciliation Resources ces dernières années est de développer,les capacités de consolidation de la paix des populations de chaque côté de la LdC et de favoriser les processus informels de consolidation de la paix. Et ce en facilitant le partage de l’analyse, du dialogue et de l’engagement pratique, décroitre les violences au niveau régional et de part et d’autre de la LdC. Conciliation Resources souhaite et encourage les acteurs locaux civiques à sensibiliser la population à la nécessité d’instaurer la paix de manière pacifique au Cachemire. Les partenaires de Conciliation Resources ont déjà commencé à favoriser le débat public via une sensibilisation structurée et le travail des médias.
De plus le rétablissement de la confiance et la création de liens, à travers des actions collaboratives ou collective, peuvent créer un espace favorisant et le dialogue parmi les Cachemiris. Cela permettra d’identifier et de distinguer une vision commune de la paix et en retour offrir l’occasion à l’Inde et au Pakistan d’avancer dans le processus de paix.Toutefois,la capacité des organisations de la société civile à jouer un rôle plus significatif dans la promotion des liens, à la fois au sein et entre les différentes régions, et plus particulièrement à travers la Ligne de Contrôle, est limitée.Les femmes et les jeunes continuent d’être largement exclus des structures de consultation et de prise de décision, ainsi que des processus de consolidation de la paix. Pourtant, ces communautés sont essentielles aux processus de transformation du conflit à plus long terme car elles sont concernées.La LDC souhaite accroître la confiance de n’importe quelle tranche d’age jeunes enfant personne âgés , n’importe quel sexe mais également les pakistanais,les indiens et les cachemiris,ce qui favoriserait l’élaboration de nouvelles idées pour influencer la consolidation de la paix.
Cependant Il existe un manque de communication important entre la société civile et les décideurs politiques au Cachemire: ceux qui influencent les politiques en Inde et au Pakistan, ceux de chaque côté de la LdC et ceux de la communauté diplomatique. Ce manque de communication ralentit le processus de paix et permet à la politique « d’imposer » leurs idées .

Dancers hold India and Pakistan national flags before the start of play in the ICC World Twenty20 cricket final match in Johannesburg

La LdC met en places des organisations pour aider la population à mettre la paix Conciliation Resources travaille avec les populations locales qui recherchent de nouveaux moyens d’approfondir l’interaction entre les régions et de défendre leurs idées au niveau national. Ce travail s’effectue auprès de groupes distincts de chaque côté de la LdC et en rassemblant des groupes afin qu’ils comprennent mieux les questions clés.Conciliation Resources a organisé un certain nombre événement pour discuter de problèmes, tels que les échanges commerciaux dans la recherche d’une consolidation de la paix , la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur, l’engagement des membres de la société civile de chaque côté de la LdC, ainsi dans le processus de transformation des conflits et de consolidation de la paix au Cachemire. Ces ateliers sont un espace sûr pour débattre d’idées politiques, explorer les possibilités de consolidation de la paix et créer des relations sur lesquelles l’analyse des politiques futures peut être construite.

LE DIALOGUE ENTRE L'INDE ET LE PAKISTAN EN PASSE DE REPRENDRE

Enfin pour soutenir les populations à consolider la paix Conciliation Resources tente d’aider les populations à créer un processus de paix. La promotion d’une interaction entre Cachemiris et la création d’un espace d’engagement destiné à la population cachemiris motivera et peut faciliter le processus de paix car la population est souvent négligés alors que les cachemiris ne sont pas totalement « libre » entre le Pakistan et l’Inde. cet espace permet à ces derniers de les motivés d’avoir plus confiance,en leur capacité de contribuer à une résolution durable du conflit. Conciliation Resources partage ses compétences, ses connaissances et les bonnes pratiques liées à la consolidation de la paix avec les ONG locales spécialisées dans ce domaine et réunit les populations de chaque côté de la LdC. Conciliation Resources travaille aussi avec des personnes de part et d’autre de la LdC qui reconnaissent le potentiel d’un changement et qui sont prêtes et capables d’aider à transformer le conflit .Nous espérons que toutes les personnes impliquées au Cachemire,( les soldats,les dirigeants politiques,les population) pourront suivre un tel processus qui permettra à résoudre peut être le conflit du Cachemire.
En 2010, la position diplomatique de l’Inde envers le Jammu-Cachemire est basée principalement sur deux accords. L’un étant celui du cessez-le-feu de 1947 avec l’aide Nations-Unies et l’autre celui de l’Accord de Simla en 1972. L’Inde refuse, toute internationalisation de la question du Jammu-Cachemire et tout arbitrage international de quelque forme qu’il soit. De plus, elle prétend aussi que la résolution des Nations-Unies suite à la partition est maintenant obsolète étant donné que les Cachemiris ont tout d’abord choisi leur adhésion à l’Inde d’une manière libre et démocratique en participant à des élections régionales et générales. Cela revient donc à dire qu’il n’est plus question de plébiscite pour la population puisque celle-ci a déjà fait son choix. Le support aux relations tire son origine en 1997 avec le gouvernement indien et le parti politique du Front Uni. Néanmoins, la population actuelle semble peu enthousiaste et les pourparlers entre New Delhi et Islamabad risquent fort peu de parvenir prochainement à une sincère réconciliation entre les deux pays.

REPÈRES DES DATES DE PROCESSUS DE PAIX:

  1. 24 septembre 2004 – entretien à New York, en marge de la 59ème assemblée générale des Nations unies, entre le président pakistanais, Pervez Musharraf et le Premier ministre indien, Manmohan Singh. Communiqué conjoint sur l’examen des « options possibles pour un règlement pacifique négocié » dans le conflit du Cachemire.
  2. 10 novembre 2004 – annonce, par le Premier ministre indien, Manmohan Singh, d’une réd16-18 avril 2005 – visite en Inde du président pakistanais, Pervez Musharraf : proposition pakistanaise de faire évoluer la ligne de contrôle (LOC) au Cachemire en « frontière souple » (soft border). Présence aux côtés du Premier ministre indien, Manmohan Singh, au match de cricket opposant les 2 pays.
  3. 2-5 juin 2005 – visite au Pakistan d’une délégation de séparatistes du Cachemire (dont des membres de l’organisation modérée Hurriyat) : 1ère visite de ce type depuis 1989. Rencontre avec le Premier ministre, Shaukat Aziz.
  4. 5 septembre 2005 – rencontre à New Delhi (Inde) entre le Premier ministre, Manmohan Singh et les séparatistes modérés du Cachemire (Hurriyat).
  5. 12 septembre 2005 – échange à Wagah (frontière indo-pakistanaise) de plus de 500 prisonniers civils indiens et pakistanais dans le cadre du processus de paix entre les 2 pays.
  6. 15 septembre 2005 – entretien à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, entre le président pakistanais, Pervez Musharraf et le Premier ministre indien, Manmohan Singh. Déclaration commune sur la volonté de régler pacifiquement l’ensemble des conflits bilatéraux, y compris la question du Cachemire.
  7. 8 octobre 2005 – séisme au Cachemire (essentiellement pakistanais) : plus de 85 000 morts.
  8. 29 octobre 2005 – annonce par l’Inde et le Pakistan de l’ouverture de la frontière en 5 endroits à la suite du séisme du 8 octobre.

Malgré des processus mis en place des bombardements ont lieu ( la même année comme en 2002 qui a été une année sanglante pour le Cachemire en 2005,2006,2008,2012,2013 par exemple) ! Le Cachemire est la seule région du monde où 2 états dotés l’un et l’autre de l’arme nucléaire se font face. Il peut être considéré comme un conflit dangereux sans fin. Il oppose les 2 pays les plus peuplés de la planète, mobilise les consciences des millions de personnes. Près de soixante ans après la partition de l’Inde, aucun traité fiable et efficace pour une paix durable n’a fixé la frontière : ce conflit qui a fait selon les estimations 80 000 victimes civiles et militaires. Enfin, ce conflit a des répercussions sur les relations ethniques et religieuses des pays voisins.
Les processus de paix récents ont eu lieu l’été 2012. Depuis juillet 2012, des négociations sont en cours pour trouver une solution au Cachemire. Le principal groupe d’opposition armé, les Moudjahidin du Hizbul, a annoncé un cessez-le-feu. Le gouvernement indien pour sa part a affirmé qu’il était prêt à des négociations, ce qui a créé un prudent optimisme parmi les groupes concernés, y compris, la Conférence nationale du Cachemire (All Party Hurriyat Conference), qui regroupe la majorité des groupes cachemiris.
Mais en août, la situation s’est à nouveau détériorée. Plus de 100 personnes, surtout des Indiens (la population du Cachemire est composée de 10% d’Indiens et de 90% de Cachemiris), ont été tuées. Selon les observateurs, ce sont des groupes opposés aux négociations les responsables. À New Delhi, le gouvernement affirme qu’il n’insiste plus pour que les négociations se tiennent dans le cadre de la constitution indienne. Les Moudjahidin pour leur part disent ne plus exiger un référendum.La question est donc posée de savoir si l’amorce de négociations peut mener à une solution durable ou si, au contraire, le conflit reste présent au Cachemire.

Plus d’un demi-siècle de : répressions, violences, impasses politique

Depuis longtemps, le Cachemire vit sous la répression indienne. Plus de 500,000 soldats occupent le territoire. Durant les 10 dernières années, au moins 20,000 personnes ont été tuées. Plusieurs dizaines de milliers d’autres ont été arrêtés,blessées et la plupart du temps sans procès ni accusation, et souvent dans des conditions de détention horribles (utilisation courante de la torture, mauvaises conditions sanitaires,des femmes violés etc.). En fait, la vie quotidienne pour une très grande partie de la population s’est pratiquement arrêtée, les cahemiris qui sont comprimés entre l’Inde et le Pakistan créant un appauvrissement massif et la désintégration des structures sociales.

Pendant ce temps, le processus politique reste immobile. Durant les années 1980, les élections locales se sont déroulées au Cachemire dans des conditions ne permettant pas réellement l’exercice des droits politiques (détention des candidats, manipulation du scrutin et des médias, etc.). Le gouvernement local, de Farooq Abdullah, peu crédible aux yeux de la population, n’a pas obtenu de réponse de la part de New Delhi, à chaque fois qu’il a réclamé l’assouplissement des mesures de répression, ce qui a freiné la solution négociée pour le Cachemire. les Cachemiris voulaient également la reconnaissance de leurs droits nationaux et de façon générale, une large autonomie politique et culturelle.
LE CONFLIT DU CACHEMIRE SEMBLE DEVOIR PERDURER.

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Les premiers ministres indien, Manmohan Singh, et pakistanais, Nawaz Sharif, se sont engagés, dimanche 29 septembre 2013 à New York, à tenter de rétablir le calme au Cachemire, un territoire que les deux puissances nucléaires se disputent depuis soixante-cinq ans.

Le dernier processus de paix récent a lieu à New York l’été 2013.
Le Premier Ministre pakistanais, M. Nawaz Sharif, a lancé devant l’Assemblée générale des Nations Unies a fait appel à la paix avec l’Inde, voisine et rivale régionale de son pays. M. Sharif a en outre annoncé qu’il rencontrerait à New York, dans les tout prochains jours, le Premier Ministre indien Manmohan Singh. Les deux pays, engagés dans un conflit territorial autour des provinces du Jammu-et-Cachemire ne sont toujours pas parvenus à un processus de paix .
Le Premier Ministre pakistanais a, invité les Nations Unies le à rester attentives à la question. Il a souhaité que la communauté internationale laisse le choix au Cachemire de décider de son avenir de manière pacifique, et en accord avec les résolutions du Conseil de sécurité. Il a rappelé, sur ce sujet, que les questions concernant les régions de Jammu et Cachemire ont été présentées au Conseil de sécurité en 1948, et demeurent sans solution depuis près 70 ans. M. Sharif a rappelé également qu’après son entrée en fonction récente, il a reçu les félicitations du Premier Ministre de l’Inde, M. Manmohan Singh, à qui il a dans le même temps transmis une invitation pour des pourparlers sur les questions d’intérêt commun entre les deux pays. Nos deux pays ont dilapidé d’énormes ressources dans la course aux armements, a-t-il regretté. Nous aurions pu utiliser ces ressources pour le développement économique de nos peuples, a-t-il ajouté. Le Pakistan et l’Inde peuvent prospérer ensemble, et toute la région va bénéficier de notre coopération, selon le Premier Ministre. Il a ensuite relevé que le Pakistan est prêt à reprendre les discussions de fond avec l’Inde. Il a annoncé qu’il devrait rencontrer le Premier Ministre indien à New York, et qu’ils pourraient baser leurs échanges sur les Accords de Lahore, signés en 1999 au Pakistan, et qui comprennent une feuille de route pour la résolution des divers contentieux entre les deux pays voisins.
Néanmoins malgré des accords mis en place le Cachemire rencontre toujours le même problème . En effet Sharif qui souhaitait apaiser ces tensions avec l’Inde depuis le 14 août 2013 ce fut un échec car plusieurs attaques ont eu lieu après cela mais également après les accords à New york avec le premier ministre indien le 27 septembre 2013. Quelques semaines après ces rassemblements le 17 octobre 2013 le Pakistan accuse l’Inde d’avoir tuer sur un soldat.Encore une fois ces faits remettent en cause les négociations de paix concernant le Cachemire sans oublier le terrorisme, les attaques aux frontières et les personnes concernées n’ont plus aucun espoir.

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