Les différents points de vues : de l’Inde,du Pakistan et de la Chine

chine

L’INDE :


L’Inde revendique la totalité du Cachemire. Jusqu’à présent, doutant peut-être de la « loyauté » des Cachemiris à l’endroit de l’Union indienne, elle a toujours refusé d’organiser le référendum d’autodétermination prôné par l’ONU. Elle reproche au Pakistan de mener une « guerre par procuration » au Cachemire indien et d’encourager les incursions de combattants islamistes, qui bénéficieraient de l’aide des services secrets d’Islamabad, l’Interservices Intelligence Agency (ISI).

De plus New Delhi est méfiant envers les revendications cachemirie d’indépendance dans la mesure où elles remettent en cause l’origine même de l’Inde. Pour cet Etat laïc à structure fédérale, l’intégration du Cachemire est en effet la preuve même de la réussite de son modèle politique.
Du fait même de sa position politique sur le Cachemire, l’Inde refuse donc tout pluripartisme dans les négociations avec le Pakistan. Elle estime en effet que le conflit doit être réglé en « interne », au sein de l’Union indienne, puisque c’est son modèle d’assimilation qui est remis en cause. Après la fin de la deuxième guerre indo-pakistanaise en 1965, l’Inde a ainsi obtenu avec l’accord de Simla de 1972 le principe d’un règlement uniquement bilatéral. Ce cadre restreint lui permet d’instaurer à la table des négociations un rapport de force avec le Pakistan qui lui est favorable et ainsi d’imposer ses choix plus facilement.

« Pour l’Inde, la fédération indienne est à même d’accueillir en son sein toutes les religions et tous les particularismes, la république indienne est laïque et « pluriethnique », même si la majorité de la population de l’Inde est de religion hindoue. Les musulmans ont en Inde les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres citoyens. Le Pakistan, a contrario, a été créé pour rassembler tous les musulmans de l’ancien Empire des Indes. A ce titre, la population du Cachemire a toute sa place au sein du Pakistan. Pour chacun des deux États, le conflit est le signe que l’autre refuse la règle de la Partition. En Inde, certains y voient le souhait du Pakistan de rassembler tous les musulmans habitant en Inde au-delà même du Cachemire et estiment que tout compromis à son sujet menacerait l’intégrité de la fédération ».

LE PAKISTAN :

Le Pakistan, quant à lui, considère qu’il a naturellement vocation à exercer sa souveraineté sur le Cachemire, dans la mesure où la majorité de la population en est musulmane. Il nie toute légitimité aux élections régionales indiennes.Fin 2003-début 2004, cependant, les positions respectives des deux États semblent connaître une certaine évolution. Fin décembre 2003, P. Musharraf déclare que la revendication de la tenue d’un référendum au Cachemire pourrait être « laissée de côté » si cela permettait l’élaboration d’une solution pacifique à ce différend territorial (cette proposition est par la suite relativisée par certains dirigeants pakistanais). De son côté, l’Inde paraît reconnaître que le Cachemire constitue un problème entre les deux pays et ne fait donc pas partie intégrante de son territoire.

Le Pakistan fonde son unité sur le rassemblement de musulmans. À la suite de la Partition de l’Empire des Indes britanniques en 1947, de gigantesques transferts de population ont eu lieu,de musulmans vers le Pakistan. C’est donc la poursuite de cette démarche que demande le Pakistan, au vu des 94 % de musulmans présents au Cachemire.Etant donnée que le Cachemire a toujours été peuplé de musulman avant la partition et même après le Pakistan souhaite ce rattachement .
Ces dernières années montrent la différence de rapport de force entre l’Inde et le Pakistan, tant démographique qu’économique et militaire. C’est pourquoi Islamabad s’est engagé dans un processus d’internationalisation afin d’impliquer le concert des nations dans un règlement multilatéral. Le Pakistan réclame donc depuis 1947 l’application du principe onusien de l’autodétermination assistée par des observateurs : internationaliser le conflit est un moyen de s’assurer des appuis extérieurs qui contre le poids indien dans les possibles négociations. Ainsi, le Pakistan est susceptible évite toute forme de chantage de la part du camp indien.

« Au Pakistan, en revanche, l’attitude de l’Inde au Cachemire est vécue comme le refus de la Partition, de l’existence même du Pakistan et de sa vocation historique à accueillir et garantir les droits des musulmans. Enfin, comme en Europe entre la France et l’Allemagne, le conflit territorial au sujet du Cachemire a structuré la diplomatie des deux États, les a incité à participer à des systèmes d’alliances opposés et à nouer des alliances de revers. Le Pakistan, d’une part, s’est allié aux États-Unis et à la Chine. L’Inde, d’autre part, a trouvé appui auprès de l’Union soviétique, dans les années qui ont suivi la partition de l’Afghanistan. »

La CHINE :

La Chine occupe la partie nord-est (Aksai Chin et le Trans-Karakoram )partie du territoire presque inhabité est près de celle de l’Inde et du Pakistan, la Chine est concernée par ce conflit dans la mesure où, en dépit de l’opposition de New Delhi, elle contrôle deux territoires du Cachemire historique (notamment une partie du Ladakh). En effet, à l’issue du conflit qui La Chiner et l’Inde se sont confrontés en 1962, la Chine s’est emparée d’un territoire que, outre une autre région limitrophe et plus vaste, l’Aksai Chin (revendiqué par l’Inde), elle administre toujours en dépit des protestations de New Delhi. L’année suivante, à la suite d’un traité conclu avec le Pakistan, Pékin a acquis un territoire d’environ 5 000 km2, dans la région du Karakorum, lui aussi revendiqué par l’Inde, et concédé deux autres régions au Pakistan, également réclamées par New Delhi.
Au fil des années l’hégémonie chinoise va être visible au Cachemire. Il s’agit d’affirmer son autorité dans des territoires qu’elle a longtemps délaissés en raison ce territoire en raison de leur difficulté d’accessibilité. Mais sa montée en puissance ces dernières années ont montré une maîtrise complète du territoire national avec le développement des infrastructures routières.

ENJEU DES RESSOURCES :

Enjeu politique, le Cachemire constitué de plusieurs montagnes comme l’Himalaya ( la plus connu) , des ressources naturelles et un « château d’eau », dont les ressources concourent à alimenter la rivalité qui oppose l’Inde et le Pakistan.
La région du Cachemire située à très haute altitude dans l’Himalaya et dispose de plusieurs réserve naturelles pour l’Inde et le Pakistan.Elle permet également de contrôler le bassin de l’Indus.

Célèbre pour sa beauté et ses paysages naturels à travers le monde et pour sa neige en haute montagne vêtus, de ses belles vallées, rivières avec de l’eau glacée, des lacs et des sources attrayante et toujours vert des champs, des forêts denses sont une source de grande attraction pour les touristes. Il est aussi largement connue pour ses différents types de produits agricoles, les fruits, les légumes, le safran, des herbes et des minéraux, des pierres précieuses de l’artisanat tels que les tapis de laine, des châles et des plus belles sorte de broderie sur vêtements. Pendant l’été, on peut apprécier la beauté de la nature, pêche, etc; durant l’hiver escalade des pics de montagne et de sports comme le patinage et le ski sur les pentes de neige sont généralement apprécié. En plus de ce qui précède, le pèlerinage de la célèbre sanctuaires religieux des hindous et des musulmans du Cachemire faire une attraction touristique. A propos du Cachemire Cheikh Sadie un grand poète perse a dit: «S’il existe un paradis sur terre, c’est ici, dans le Cachemire, au Cachemire au Cachemire seulement».

Pour ces deux pays l’eau du fleuve est vitale pour irriguer les cultures et nourrir les populations qui sont assez nombreuses (Le deuxième pays le plus peuplé du monde et le septième pays le plus grand du monde et le Pakistan le sixième pays le plus peuplé du monde avec plus de 182 millions d’habitant) . Le partage des eaux de l’Indus et de ses affluents est organisé dans le cadre d’un traité bilatéral en date du 19 septembre 1960. Ce partage, tout en étant habituellement respecté par les deux parties, reste soumis à l’état des relations entre les deux pays. En 1965, l’Inde a essayé « d’assécher » le Pakistan et dans la crise actuelle, des voix en Inde se font entendre pour proposer cette mesure de rétorsion contre le Pakistan et les incursions au Cachemire.

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